Parfum de rose
Le temps se fit étale
Un étrange frisson s’empara de la forêt,
tissant des fils d’argent sur les pierres et les mousses
De l’autre côté du monde tout ordinaire,
me parvint un parfum de rose surannée
C’est alors qu’il apparut,
depuis les profondeurs de l’autre domaine.
Une longue chevelure de soie noire
tombant sur une taille d’une minceur extrême,
jusqu’au magnifique ouvrage de sa ceinture à boucle.
Ses longues mains blanches et la pâleur de son visage
semblaient se modifier sans cesse
ou perdre consistance.
C’est alors que je sentis ses yeux se poser sur moi,
comme pour m’enserrer,
entrer dans mon esprit
et s’emparer du trésor de tous mes souvenirs.
Une beauté froide
comme un paysage de lande
recouvert de neige en hiver
Une beauté glaciale à la semblance d’une étendue désertique
Un être captivant, ensorcelant,
venu d’un autre temps très lointain.
D’un signe stellaire il me pria d’avancer
et je vis une bague à tête d’aigle accrocher la lumière.
D’un geste lent et princier,
Il m’ouvrit le chemin
qui menait outre-monde
C’est là qu’il m’attendait
de toute éternité.
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