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Daniel PERON peintures semeur

 La tombe                      

J’ai toujours su qu’ils seraient là,

les trois anges,

l’un terrestre, l’autre céleste.

Ils veillent sur mon horizontalité

 qui déjà se fragmente

en éclats de lumière.

Le dernier pensif assis à mon côté,

tourne ses mains vers le ciel,

m’aide à porter ma vie,

m’offre et implore pour moi.

C’est là que se refait mon  unité première,

là que je n’ai plus rien à craindre.

Tout est bien.

Le drapé dont je suis revêtu

témoigne de la paix de mon âme.

Tout est calme, tout est silence.

 La transmutation pourtant se fait,

invisible, en ondes de vie.

Tout ce que j’étais,

Je suis et serai,

repose dans cette infinie confiance.

Je ne suis pas seul,

jamais ne le fus.

Vous êtes trois.

Trinité royale.

Vous étiez là dès le début.

A mes côtés vous avez marché,

jamais ne m’abandonnerez.

Je suis fort de votre fidélité,

heureux de votre recueillement.

Vous êtes…

Et moi,

 je deviens.

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